Sur la rive droite de l’Urtolu, un ensemble de bâtis constitue « La Table de la Grotte », le troisième restaurant du Domaine de Murtoli. Abondamment illustrés sur le site internet du Domaine (http://www.murtoli.com/fr/location-villa-luxe-corse-01.html#!fr01.), ces bâtis sont érigés sur la parcelle C 701 du cadastre de la commune de Sartè, propriété de la SCI Cala Barbaria, dont le gérant est Paul Canarelli.
Situation du restaurant “La Table de La Grotte” dans le domaine
Image Google Earth de juillet 2017 :
Cette “Table” est un restaurant de luxe installé dans une grotte naturelle et qui s’étend sur plus de 300 m² de surface sur le granite aplani par l’érosion, avec tables et terrasses, reliées entre elles, pistes d’accès et vastes parkings. Aucune autorisation, aucun permis n’ont été trouvés sur les registres de la mairie pour ce restaurant et ses annexes. Et pour cause : le lieu est inconstructible puisque sis dans l’espace remarquable ERC 2A47 du Padduc et en znieff de type 1.
Le POS puis le PLU de Sartene avaient d’ailleurs mis la parcelle en zonage 1ND et 1Nr, zonages spécifiques aux espaces naturels-et qui doivent le rester- ; la parcelle est donc inconstructible en application du code de l’urbanisme.
Historique:
En 1999, le restaurant n’existe pas :
En 2014, le restaurant est opérationnel sur la parcelle N 701 :
Et, en 2017, de nouveaux aménagements extérieurs s’installent entre les rochers granitiques (voir image supra).
Aucun PC pour un bar/restaurant/La Table de La Grotte à Murtoli n’a jamais été déposé. Bâtis tellement réels, faisant l’objet d’une énorme publicité… et totalement impunis !
U Levante a alerté et porté plainte et depuis attend.
État de droit, République une et indivisible, constitutionnalité, transparence… tant de mots que l’on entend chaque jour venant du gouvernement ou de son représentant, le Préfet de Corse. Mais tant de mots qui résonnent si loin du Domaine de Murtoli, tels des bruits de fond. Car à Murtoli, principauté de fait au sein d’un État dit de droit, aucune loi d’urbanisme n’est appliquée, et, que, jusqu’à présent, aucun des Préfets qui se succèdent n’a eu le courage de faire respecter.
Qui tacet consentire videtur (qui ne dit mot, consent). L’État et le Préfet savent, et n’agissent pas… Sont-ils complices de ces violations caractérisées des lois ? Complices et donc tout aussi coupables ?
PS : si la Justice et/ou l’État veulent démentir ces informations, U Levante s’engage à publier leurs courriers.