Les promoteurs savent-ils que les espaces stratégiques agricoles (ESA) sont inconstructibles en vertu du PADDUC ? On peut en douter si l’on consulte le site de la DREAL qui recense les projets immobiliers soumis à une autorisation de défrichement. Les projets, les gros projets, y sont en effet nombreux chaque mois : la dernière liste ci-dessous en témoigne…
Hélas la DREAL, pour déterminer si une étude d’impact est nécessaire, ne prend en compte que certaines protections, les Znieff, les sites Natura 2000… mais en aucun cas les ESA. Elle peut ainsi déclarer que le défrichement de milliers de m2 ne nécessite pas d’étude d’impact pour un projet totalement illégal. Ce cloisonnement des services n’est-il pas ahurissant ? Il est en tout cas certainement à l’origine de graves dysfonctionnements.
Ainsi, par exemple, les terres du projet immobilier proche des Marines de Bravone sont déjà défrichées. Et, avant même que le maire ne statue sur la légalité du permis de construire demandé, le mal est fait… Les cas ci-dessous totalisent 132 641 m2.
Ne serait-il pas facile pour l’Agence de l’urbanisme de demander à recevoir elle aussi les dossiers de permis de construire afin qu’elle vérifie s’ils impactent des ESA ? Ou d’ajouter les ESA à la liste des secteurs protégés soumis à l’étude de la DREAL ?
Les Maires/l’État/ délivreront-ils des permis de construire pour ces projets immobiliers en dépit de leur illégalité manifeste ? Que fera l’Exécutif de la CdC ? Défendra-t-il concrètement les ESA ?
Aiacciu, quartier Les Millelli, sur 25 710 m2 d’ESA
Linguizzetta, Marines de Bravone, sur 18 460 m2 d’ESA
Penta di Casinca, sur 50 000 m2 d’ESA
Calenzana, sur 19 000 m2 d’ESA
San Gavino di Carbini, sur 15 000 m2 d’ESA
Sartene, sur 4 230 m2 d’ESA
Penta di Casinca, sur 241 m2 d’ESA