Ils ont construit en trichant et en dissimulant. Ils ont osé affirmer qu’ils avaient exécuté le jugement de la Cour d’Appel de Bastia du 19 décembre 2018. C’était faux. Force est de constater que la démolition ordonnée n’est toujours pas totalement réalisée plus de trois ans après la décision de justice. . . Ils ont joué, ils ont perdu ! Ils ont maintenant 4 mois pour procéder à la démolition ordonnée par la Cour d’Appel de Bastia et doivent liquider une astreinte due de 60 000 euros : une décision de justice à la hauteur des méfaits
Rappelez-vous l’histoire de cette construction illégale, en site remarquable de la loi Littoral, dont les propriétaires avaient tenté de cacher le niveau inférieur par un remblai ! https://www.ulevante.fr/villa-illegale-a-piana-ah-les-coquins/
Le 23/02/2015, la mairesse de Piana avait autorisé une extension de 16 m2 de la bâtisse Mury, bâtisse existante d’une surface de 39 m2 sur un terrain situé lieu-dit « Porto A Leccia », parcelle cadastrée section D n° 296, en bord de mer. Mais le propriétaire avait, en réalité, tout rasé et construit deux niveaux dans cet espace remarquable inconstructible, znieff de type 1 et site Natura 2000, avant de tenter très vite de dissimuler son méfait en couvrant le rez-de-chaussée avec de la terre de remblai.
Après une longue bataille judiciaire, la Cour de Cassation, le 23 juin 2020, avait confirmé la remise en état des lieux et donc la démolition sous astreintes. Le 6 novembre 2020, les Mury déclaraient avoir exécuté les démolitions . Mais, coquins en 2015, ils étaient restés coquins en 2020… c’était faux comme le démontraient des photos aériennes Géoportail et Google Earth …
U Levante entamait alors une nouvelle bataille judiciaire pour obtenir enfin l’application des décisions. L’arrêt de la Cour d’Appel de Bastia vient d’être rendu.
Le constat de la Cour est sévère envers Mury, qu’elle accuse d’avoir mis “en œuvre des stratégies visant, avec une mauvaise foi certaine, à n’exécuter que partiellement la mesure prononcée”. Les Mury ont même osé écrire que U Levante avait produit des photos-montages mais la Cour n’a pas été dupe de leurs mensonges éhontés et répétitifs.
Mury est condamné à payer 60.000 euros d’astreintes dues. Il a 4 mois pour remettre en état, à défaut de quoi une nouvelle astreinte de 300 € par jour de retard commencera à courir pendant une année.
La villa Mury le 13 juin 2022
L’arrêt de la Cour d’Appel de Bastia :