Sur la côte nord-ouest de la Corse, dont la réserve naturelle de Scandula, trois constats d’huissiers effectués entre le 23 mars et le 27 juin attestent des dérangements subis par cette espèce, dérangements qui sont la cause de l’insuccès de la reproduction de cet aigle-pêcheur. Des solutions existent et devraient être mises en place dès fin-mars/mi-avril par l’État.
Action soutenue par la coordination TERRA et France Nature Environnement*
Le débat persiste depuis des années. Pour les défenseurs de la nature ce sont les dérangements causés par la surfréquentation de la réserve naturelle de Scandula et de ce littoral nord ouest (site Natura 2000, Capu Rossu tout particulièrement) qui sont la cause de l’échec de la reproduction du Balbuzard. Pour les autres, qui visitent ou font visiter les lieux, cela serait faux car ils se tiendraient à distance des nids, respectant une charte de “bonne conduite”.
Afin d’établir la vérité de manière indiscutable, des huissiers ont été mandatés les 23 mars, 2 et 27 juin. Ils ont effectué des constats à partir d’un bateau longeant la côte, de la pointe d’Orchinu (Carghjese) à l’extrémité nord de la pointe de la Revellata (Calvi).
Ainsi ont été constatés par des officiers de justice
- les nids en activité au cours des trois visites
- la réalité des dérangements
Le lien entre les dérangements et la chute du succès reproducteur étant établi scientifiquement depuis très longtemps, la “charte de bonne conduite” existante est inefficace et même contreproductive. Il est indispensable que, par des arrêtés préfectoraux pris dès fin-mars/début avril, des zones de quiétude soient instaurées et respectées autour des nids constatés actifs.
Si cela n’est pas fait la population de Balbuzards continuera à décliner et les « aires marines protégées » en tant que “réserve naturelle” et “zone Natura 2000”, seront des coquilles vides.
En n’oubliant pas que le Balbuzard est une “espèce parapluie” : en la protégeant, on étend la protection à toutes les espèces qui partagent son habitat (des poissons aux trottoirs d’algues calcaires) ou interagissent avec sa niche écologique.
Un changement des règlements (arrêtés et quotas)
- s’impose : seul l’État peut le décider puisque c’est lui qui gère actuellement le domaine public maritime,
- entrainerait dans ce site exceptionnel en Méditerranée des comportements différents des visiteurs et une forte amélioration des conditions de vie de toute la faune et de toute la flore.
NB : l’arrêté préfectoral établissant 8 zones de quiétude jusqu’au 31 août a té pris le premier juillet 2022
Le texte de la conférence de presse du 2 juillet :
*Le communiqué de France Nature Environnement :