Tempêtes et événements extrêmes… le changement climatique sera à l’origine de submersion marine sur les plaines orientales, de La Marana à Ghisunaccia en passant par Aleria. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), dans un rapport récent (1) a cartographié la vulnérabilité du littoral oriental. L’État, via le CETE, porte le niveau marin de référence pour le plan de prévention des risques littoraux à + 2 m.
Hors des climato-sceptiques (si si il y en a encore), chacun s’interroge sur les conséquences du changement climatique. Du point de vue de notre île, il semble pertinent de s’intéresser à l’évolution du trait de côte. Comment va évoluer le niveau marin ? Va-t-on perdre des terres ? Avant d’entrer dans les détails de la cartographie du BRGM, retenons une conclusion de poids du CETE (centre d’études techniques de l’équipement) qui dépend du MEDD : pour tenir compte des changements climatiques, le niveau marin de référence pour les plans de préventions risques littoraux (PPRL) est porté par l’État à + 2 m aujourd’hui, et même à +2,60 m à l’horizon 2100.
Le Bureau de recherches géologiques et minières s’est penché sur une question qui, au-delà de l’impact environnemental, induit des retombées sociales et économiques d’importance. Ainsi, dans un rapport disponible sur internet, le BRGM cherche à savoir quel sera l’impact des tempêtes sur le littoral de la plaine orientale.
A l’échelle du 1.25000, les cartes du BRGM ont pour objectifs d’identifier les secteurs les plus problématiques sur lesquels des cartographies plus fines seront réalisées.
Deux secteurs sont particulièrement vulnérables : le lido de la Marana et le littoral de Ghisunaccia.
Les cartes réalisées font apparaître quelles zones seront inondées à la suite d’une tempête d’ordre centennale et la hauteur d’eau dans la zone inondée.
Ainsi, sur la commune d’Aleria, la zone du camping de Padulone peut être submergée. Sur le littoral de Ghisunaccia, toutes les zones urbaines des «Marines» sont submergées. Le lido de La Marana est extrêmement menacé lui aussi . Pourtant les constructions vont bon train. Quid des constructions nouvelles sur la Marana ? Quid du devenir des constructions Stella Mare, projet phare de l’université, implanté sur le cordon lagunaire et dont l’enquête publique vient de se terminer ? Le projet universitaire Stella Mare a les pieds dans l’eau…
Les cartes issues de ce rapport laissent rêveurs, tant les zones sont inondées. Dans toutes ces zones basses, de Padulone, de Ghisunaccia, du lido de La Marana, il serait raisonnable d’arrêter toute construction… Elles ne seront tout simplement pas «durables» ou nécessiteront, pour être sauvegardées, de très importants et très coûteux travaux de protection. Et si on anticipait?