Le Conseil d’État a rejeté le pourvoi de la commune de Bonifacio qui demandait l’annulation de la décision de la Cour administrative d’appel de Marseille annulant le PLU de Cavallo. Ce PLU rendait constructibles des milliers de m2 sur « l’île aux milliardaires ».
La déception est grande pour la commune et son adjoint à l’urbanisme. En effet, ces derniers estimaient qu’autoriser la construction de splendides villas dans la bande des 100 m à partir de quelques rangées de parpaings édifiées illégalement “permettait de nettoyer les écuries d’Augias, à savoir supprimer les ruines” (ViaStella, journal du 14 juillet 2017).
Fort heureusement et tout à fait normalement, les juges de la CAA ont considéré que l’achèvement ou la reconstruction de bâtiments inachevés ou à l’état de ruines, édifiés, pour la plupart, sans permis de construire, dont plusieurs situés dans la bande des 100 m, étaient illégaux : on ne peut reconstruire à l’identique que des immeubles régulièrement édifiés et le code de l’urbanisme interdit des constructions dans la bande des 100 m.
L’adjoint à l’urbanisme exprimait ainsi sa colère et son incompréhension : “Malheureusement, le juge, entre le droit et la morale, a choisi le droit” (ViaStella, journal du 14 juillet 2017).
On se demande ce que la morale vient faire dans cette galère de luxe, notamment lorsque l’on consulte les annonces, en ce moment même, du site de l’agence immobilière lux-residence.com.