L’existence de la zone humide en arrière de la plage de Cagnanu, à l’ouest de la route, est attestée par les cartes IGN et un plan de la fiche de l’espace remarquable et caractéristique n°2B16 du PADDUC, dont elle fait partie.
La grande parcelle E888 qui borde le ruisseau Misincu était un boisement où poussaient des plantes typiques des milieux humides comme les prêles, les iris à fleurs jaunes et les aulnes. En 2016 et en 2017, les déversements, puis l’écrasement de gravats, matériaux de démolition, électroménagers, matelas, meubles, cartons, terre, n’ont pas cessé, créant des plateformes remblayées, dévégétalisées.
Le 10 avril 2016 : amoncellements de gravats
Le 28 septembre 2016, l’image satellite Google Earth montre plusieurs zones comblées sur de grandes surfaces (mesures effectuées avec l’outil « mètre » de Google Earth) et la piste qui permet l’accès et la circulation de camions :
Ces gravats se trouvent sur une parcelle contiguë à celle sur laquelle de très importants travaux de démolition sont effectués concomitamment.
De février à août 2017 : les photographies montrent que les travaux continuent, qu’une rangée de platanes de belle taille a été plantée là où existait un boisement d’aulnes, qu’un gros engin travaille, que les dépôts sont volumineux. En juillet et en août la zone humide est devenue un parking !
Le 10 février 2017
Le 13 avril 2017
Le 16 avril 2017
le 14 mai 2017 : les dépôts de déchets et de terre continuent à combler la zone humide ; un engin de chantier est encore visible sur la gauche de la photographie
Le 18 août 2017 la plateforme comblée sert de dépôt de déchets et… de parking.
U Levante a porté plainte auprès de Mme la Procureur de la République et les contrôleurs de l’Agence française pour la biodiversité ont transmis plusieurs procès-verbaux d’infractions ; le dernier est daté du 22 septembre 2017, comme en témoigne le courrier de M. le Préfet de Haute-Corse du 2 octobre 2017, reproduit ci-dessous.