E Ville di Petrabugnu : des immeubles menacés par la mer. La montée des eaux, c’est aujourd’hui.

Participons à l’enquête publique pour une meilleure prise en compte des risques dans les autorisations de construire en bord de mer !

La résidence I Minelli située en bordure de mer à E Ville di Petrabugnu possédait déjà un mur de protection contre la mer qui a été détruit lors de la tempête Adrien en 2008.

Une enquête publique est en cours jusqu’au 15 mars 2022 afin de reconstruire un ouvrage de protection de 171 mètres de longueur le long de la côte et sur le DPM (Domaine public maritime). Il n’y a pas d’autres choix.

Accès à l’enquête publique :

https://www.registre-dematerialise.fr/2845

Pour prendre connaissance des observations de U Levante :

https://www.registre-dematerialise.fr/2845/observations

Sans jamais nous lasser de répéter depuis plus de 30 ans notre extrême affection pour l’application de la Loi Littoral et pour la prise en compte des risques par les services compétents des communes et des services de l’État lorsqu’il faut choisir d’accorder ou non un permis de construire en bord de mer, nous voilà aujourd’hui face à la réalité : la résidence I Minelli est aujourd’hui menacée par la montée des eaux et par les épisodes de tempêtes de plus en plus fréquents. Les terrains que possédait autrefois la copropriété ont disparu, complètement érodés, rongés par la mer.

Documents extraits du dossier soumis à enquête publique :

La note sera salée : plus de 1,7 million d’euros pour les travaux et 150 € par an de redevance annuelle aux impôts pour la « location » du DPM (le DPM ce n’est pas très cher : 4 500 € pour les 30 ans de la concession).

Nous reprenons à notre compte les principes n°1 et n°4 de gestion du trait de côte édictés par le Parc Naturel Marin du Cap Corse « il est naturel que le littoral bouge et il est illusoire d’espérer le fixer partout » et « le recul stratégique doit être favorisé car il est la réponse la plus durable à l’érosion ».

Nous rappelons les préconisations du PADDUC, annexe 6, SMVM, livret II :

« Le PADDUC préconise que les plans locaux d’urbanisme élargissent, dans les secteurs soumis à une forte érosion, la bande littorale des 100 mètres, comme le permet le 3ème alinéa de l’article L. 146-4-III du code de l’urbanisme. ».

La position des associations de protection de l’environnement est très ancienne et n’a pas varié : il est indispensable de porter sans attendre la bande littorale à plus de cent mètres dans les secteurs submersibles, même en zone urbaine et d’organiser le recul stratégique… sans attendre encore 50 ans

Et appliquer le PADDUC !

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