Prévenir pour ne pas avoir à guérir ou pleurer.
L’étude générale pour la protection du littoral de la Plaine orientale de Corse – Préconisations de gestion, présentée aux maires par le Préfet, a soulevé une tempête … de protestations et une pétition.
Le climat évolue, le niveau de la mer monte, la régression des plages et du trait de côte est déjà en de nombreux endroits visible. Les énormes dégâts de la tempête Xynthia ont conduit la justice à chercher les responsables…
Le BRGM a, depuis plusieurs années, effectué des études (en Corse et ailleurs !) et le littoral de la plaine orientale corse fait partie des littoraux les plus menacés. « Sur la période 1948–2007, 9 % du linéaire côtier de la Plaine orientale peut être considéré comme étant en forte érosion (perte supérieure à 40 mètres), 3 % du linéaire en forte accrétion (apport supérieur à 40 mètres) et 32 % peut être considéré comme stable. Pendant un événement extrême, la submersion marine pourrait engendrer une couche d’eau comprise entre 0 et 50 cm sur approximativement 100 ha d’établissements recevant du public, 15 ha de propriétés privées et 130 ha d’exploitations agricoles. »
L’État devait-il fermer les yeux, se boucher les oreilles et devenir muet ? Sûrement pas. Il est dans son rôle quand il prévient et organise. Il est dans son rôle quand il préconise l’inconstructibilité des zones submersibles et le recul vers l’intérieur. U Levante a conscience des drames humains qui se jouent. Mais l’intérêt général doit être l’objectif premier. Les plans de prévention aux risques littoraux doivent s’imposer au même titre que les plans de prévention aux risques inondation et incendie. Prévenir pour ne pas avoir à guérir ou pleurer.