La SAS Murtoli “attaque” U Levante en diffamation… puis se désiste.

La SAS Murtoli, représentée par P. Canarelli, s’est désistée de son appel après sa condamnation, le 23 mai 2023, pour procédures abusives dans 3 plaintes en diffamation. 

En octobre 2018,  janvier et août 2019, par trois plaintes en diffamation, la SAS Murtoli représentée par son président Paul Canarelli, demandait la condamnation des membres de la direction collégiale de U Levante et 80 000€ de dommages et intérêts.

Le 23 mai 2023, la 17e chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Paris avait :

  • relevé que la SAS Murtoli a fait le choix « malgré des condamnations intervenues en cours d’instance de maintenir sa poursuite », a « procédé à de nombreuses poursuites… à l’encontre de l’association », a même poursuivi « des membres de la direction de l’association individuellement, dans un mécanisme circulaire, pour des propos commentant les poursuites déjà initiées, ces deux démarches s’apparentant à une tentative de limiter l’expression de l’association » ; 
  • relevé que « ces pratiques caractérisent l’abus de constitution de partie civile » ;
  • rejeté la demande formulée par la SAS Murtoli en vue d’écarter certaines pièces du débat ;
  • annulé toutes poursuites envers les membres de la direction collégiale de l’association U Levante ;
  • débouté la SAS Murtoli de ses demandes ;
  • condamné la SAS Murtoli à payer à chacun des membres de la direction collégiale de U Levante la somme de 1 000 €.

https://www.ulevante.fr/paul-canarelli-et-la-sas-murtoli-leurs-plaintes-en-diffamation-contre-u-levante-font-plouf-le-patron-de-murtoli-est-condamne-pour-procedure-abusive/

La SAS Murtoli avait fait appel contre cet arrêt.

Le 13 septembre 2023, le jour même de l’audience, la SAS Murtoli s’est désistée de son appel : arrêt n°316/2023. Son représentant savait donc pertinemment que son appel n’avait aucune chance d’aboutir. Pourquoi P. Canarelli avait-il fait appel ? On peut se poser la question.

Rappelons que les illégalités commises à Murtoli ont été confirmées par la dépêche de l’AFP du 7 avril 2023 : P. Canarelli “est soupçonné d’avoir effectué des travaux sans permis de construire ou autorisation préalable et en infraction avec le plan local d’urbanisme, d’avoir exécuté des travaux ayant modifié sans autorisation un monument naturel ou un site classé et d’avoir aménagé un golf sans permis préalable” … Ce qu’a confirmé à l’AFP le parquet d’Ajaccio.” “Son ex-compagne et exploitante agricole du domaine, Valérie Guilbert, ainsi que l’architecte du domaine, Stéphane Lucchini, ont également été mis en examen pour les mêmes chefs d’inculpation.

Rappelons aussi que, de surcroît, le quotidien “Le Parisien” a écrit, le 14 mai 2023, sans être démenti, que P. Canarelli, V. Guilbert et S. Lucchini sont également accusés d’escroquerie.

P. Canarelli avait déclaré “Je ne laisserai plus rien passer”… Mais il a dû laisser passer…

PS : l’arrêt n°316/2023 de la Cour d’Appel de Paris n’a été communiqué à U Levante qu’en novembre 2023 :

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