Le prix du homard va-t-il augmenter au Domaine de Mesincu… afin de payer les 800 € d’amende journalière ?
Par jugement le 10 juillet 2019 , la SAS Mesincu a été condamnée à démolir toutes les structures supports de sa paillote « A Spartera » et à remettre en état la parcelle E 877 contiguë au domaine public maritime, à Cagnanu, et ce dans un délai de sept jours, sous astreinte de 800 € par jour de retard.
Sans doute cette pénalité n’est-elle pas assez importante au regard des possibilités financières de cette société et du profit généré par son restaurant de mer car chacun peut constater aujourd’hui que la SAS Mesincu ne s’est pas exécutée, que sa paillote est toujours bien présente et restera sans doute fonctionnelle toute la saison estivale comme cela a été le cas en 2017 et en 2018.
Un tel mépris des lois est scandaleux et de mauvais augure pour la Corse.
L’État qui s’abstient de toute action contraignante, ici comme à Murtoli et ailleurs, se discrédite ainsi un peu plus chaque jour. Il se rend ainsi complice de la création de zones de non-droit et encourage fortement les actions illégales partout, surtout quand elles sont menées par des grosses sociétés. C’est ainsi que s’installe peu à peu la loi du plus fort.
Et bon nombre de riches sociétés qui investissent en Corse ont espoir de privatiser peu à peu tout le littoral, Padduc ou pas. C’est sans doute dans cette hypothèse que, d’année en année, malgré les condamnations, le restaurant de mer A Spartera de l’hôtel de luxe U Mesincu s’installe en bordure de la plage en se moquant de la justice, de l’État, de l’Exécutif régional et de ceux ou celles qui se battent dans cette île pour défendre un patrimoine COLLECTIF et une terre attaqués de toutes parts.