L’explication ? : la non-application par les municipalités des lois régissant l’urbanisation.
Une publication récente* a comparé l’étalement urbain, et donc l’évolution de l’occupation des sols, autour de l’étang de Chjurlinu (Biguglia) à celui d’un territoire aux caractéristiques de superficie et de population comparables : la Côte Bleue.
Les deux territoires comparés :
Quels sont les principaux résultats ?
En termes d’évolution de l’urbanisation et en termes de planification spatiale, des différences significatives existent entre les deux territoires et la comparaison des urbanisations entre 2002 et 2011 est très parlante. Sur le site corse l’étalement urbain est plus marqué et conséquent, l’urbanisation n’a pas été réalisée en continuité de l’existant mais est diffuse.
La comparaison des cartes de 1977 et de 2011 démontre également que l’urbanisation du cordon lagunaire la Marana a été très importante alors que la loi Littoral l’interdisait et qu’elle s’est faite aux dépens des terres à fortes potentialités agricoles de la plaine.
Alors que la France est un pays pionnier dans la lutte contre l’urbanisation côtière puisqu’elle s’est dotée très tôt des outils pour permettre de contenir l’étalement urbain et protéger les zones naturelles (règles d’urbanisme et législation environnementale), les auteurs de l’étude soulignent que, sur ce territoire corse, leur application par les municipalités a été trop tardive et non conforme aux lois pourtant en vigueur. Ils ont conclu qu’autour de l’étang de Chjurlinu l’urbanisation a été et est plus « chaotique ».
*Samuel Robert, Aurélie Prévost, Dennis Fox, Marie-Laure Trémélo, Vanina Pasqualini. Coastal Urbanization and Land Planning in Southern France. MEDCOAST 15, The Twelfth International Conference on the Mediterranean Coastal Environment, Oct 2015, Varna, Bulgaria. Proceedings of the Twelfth International Conference on the Mediteranean Coastal Environment, MEDCOAST15O zhanE.(ed.),1-2,pp.119-130,2015.<hal-01218349>