L’intérêt de la société Aurania pour les sables des plages d’Albu et de Nonza se confirme

A la fin de l’année 2024, sur le site boursier « Zonebourse.com », la société Aurania Resources Ltd. a communiqué ses résultats financiers et ceux des recherches entreprises sur les sables des plages d’Albu et de Nonza.

On apprend que 4 échantillons ont été prélevés devant la plage d’Albu et 6 devant la plage de Nonza. Avec quelles autorisations ? C’est une question que nous avons posée aux autorités compétentes pendant une réunion du conseil de gestion du PNMCCA (Parc naturel marin Cap Corse et Agriate) et qui est restée sans réponse.
Aurania poursuit : « Dans chaque cas, l’aimant a recueilli de grandes quantités de sable magnétique sur le fond de la mer. Des échantillons de ce sable ont été envoyés à ALS Chemex à Séville, en Espagne, pour analyse. » L’aimant Sm-Nd à haute intensité de champ utilisé a attiré 2 espèces minérales magnétiques, la magnétite (un oxyde de fer) et l’awaruite (alliage naturel de Nickel et de fer). La séparation des 2 espèces et la concentration d’awaruite est faite par flottation. C’est une méthode fondée sur les propriétés d’hydrophobie des minéraux qui requiert l’utilisation de produits chimiques.

Les résultats sont les suivants : : « Les analyses de SGS Laboratories Ltd. sur un concentré de flottation d’awaruite à partir du sable de Nonza ont donné :

g/t = gramme par tonne

Il n’y a peut-être pas que le Nickel qui intéresse Aurania ?

Ce phénomène, par ailleurs naturel, est mis en évidence par la comparaison des photos ci-dessous :

Il en ressort que la plage d’Albu est en recul depuis plus de 50 ans, celle de Nonza de 40 ans. Les matériaux enlevés aux plages (hachuré rouge) sont vannés par les mouvements de la mer et répartis sous l’eau. L’image Lidar (à droite) permet de visualiser la topographie au-dessus et au-dessous de l’eau et donc de « voir » où sont les dépôts, jusqu’où ils vont, etc.
En utilisant toutes ces données et en bâtissant une coupe suivant le trait AB, on se rend compte de la faible épaisseur des stériles sur le fond de la mer, au droit de la plage de Nonza :

(lien : https://diffusion.shom.fr/donnees/altimetrie-littorale.html)

Autant de constatations qui nous conduisent plus que jamais à nous élever contre ce projet à l’aspect économique flou et dangereux d’un point de vue sanitaire et environnemental.

À relire : https://www.ulevante.fr/cap-corse-projet-dexploitation-des-plages-de-nonza-et-dalbu-pour-en-extraire-du-nickel-attention-danger-amiante/