Loi Littoral, loi Elan : les députés doivent refuser les projets d’amendement

 U LEVANTE a adressé aux députés corses le courrier ci-dessous

  

Corti, le 10 septembre 2018

Messieurs les Députés

Assemblée Nationale

Objet : Amendement Loi Littoral

Messieurs les Députés,

Le 13 juillet 2018, suite à la requête déposée par la mairesse de Piana auprès du Président de la République, le Sénat a adopté un amendement modifiant l’application de la loi Littoral pour les communes de Corse.

 

Il s’agit de supprimer l’application de la loi Littoral, hormis dans les espaces proches du rivage (EPR), dans les communes sous régime à la fois de la loi Littoral et de la loi Montagne. Or cette dernière est bien moins exigeante que la loi Littoral. Elle donne aux communes la possibilité d’une urbanisation galopante, non maîtrisée, surtout concernant les résidences secondaires locatives dont le taux est déjà très élevé dans l’île. Elle encourage, notamment sur le littoral, les grands projets immobiliers spéculatifs qui, contrairement à ce que dit cet amendement, ne sera pas protégé : les maires ont en effet la possibilité de changer l’emplacement des espaces remarquables et des EPR.

 

Cet amendement, Messieurs les députés, va vous être prochainement présenté pour être voté à l’Assemblée nationale. Étant donnée la composition de cette dernière, peut-être sera-t-il adopté. Nous espérons qu’il ne le sera pas avec l’apport de vos voix et que vous saurez, au contraire, le combattre.

 

Nous comptons sur vous pour expliquer à vos collègues députés que cet amendement est nocif dans la mesure où il va porter atteinte à l’intégrité environnementale de l’île qui en fait son attrait touristique et génère sa principale source d’économie. Il n’est pas d’intérêt public mais sert surtout des intérêts privés. Il contribuera à rendre encore plus inaccessible l’accès à la propriété pour les jeunes Corses.

 

Nous joignons à la présente  un dossier* établi par FNE : il  contient des arguments dont, nous l’espérons, vous pourrez tenir compte.

 

Nous vous prions d’agréer, Messieurs les Députés, nos salutations les plus distinguées.