Comme le disait « U lamentu di u castagnu »
Comment l’escalade de contrevérités sur les PC Peretti peut attiser la haine, d’abord contre les associations de protection de l’environnement, puis, si cela continue, entre les Corses en général ?
Comme inscrit sur les réseaux sociaux :« Une famille corse chassée de chez elle », qui n’aurait pas, en Corse et ailleurs, signé cette pétition ? En effet, « Impossible de ne pas souscrire à cette vague d’indignation » comme disent certains soutiens à la famille Peretti. Mais, ce qui est grave, c’est que ce n’est pas dans les bistros (i stantarati di caffè) que l’on soutient cette pétition et ce discours qui pourrait exaspérer les tensions, non, ce sont des gens qui se disent « journalistes » et qui « s’autorisent dans les milieux autorisés » sans contacter une seule fois les associations* (bravo pour leur obligation déontologique vivement conseillée dans leur profession). Ils vont légitimer avec des « postures » une affaire qu’ils ne connaissent pas, sans aucune analyse, sans examiner les faits dès le début et sans apporter une « seule preuve concrète », sauf sur la courbure des bananes, bref sans aucune rigueur intellectuelle : ce ne sont plus des journalistes mais des influenceurs !
« Le droit et le tordu sont pourtant reconnaissables » comme dirait un soutien qui ne reconnaît pas l’impartialité de plusieurs juges pourtant différents sur cette affaire.
Les « soutiens » de Peretti savent-ils que :
1) Les constructions Peretti, prévues pour être à but commercial/touristique, ont débuté en 2005, en bord de mer pourtant INCONSTRUCTIBLE, et plusieurs condamnations pour « illégalités diverses » ont suivi pendant plusieurs années, sa famille ne pouvait donc l’ignorer. Et si les choses ont traîné effectivement des années, ce n’est pas à cause (mais on essaye de le faire croire) de « l’acharnement des associations » mais, c’est tout simplement parce que la famille Peretti a fait systématiquement « appel » des condamnations… pour aller jusqu’en cassation aujourd’hui.
2) En 2011 les associations Garde et U Levante se constituent parties civiles (car le 3 mars le préfet Bouillon, à la veille de son départ au cabinet Sarkozy et « contre l’avis de ses services », signe tous les P.C. Peretti). Cette « affaire » n’existerait pas si la loi avait été appliquée dès le début par le Maire de Coti Chjavari et par l’État. Ce même préfet qui, par la suite, sera condamné par les tribunaux pour avoir signé des P.C. illégaux (2 000 € de dommages-intérêts qui, la loi est bien faite pour ses représentants, seront d’ailleurs payés par… le con-tribuable !). Mais qui le sait ?
Est-ce que les associations doivent « s’excuser » d’avoir attaqué la décision ILLÉGALE d’un préfet qui a délivré des PC ILLÉGAUX dont 1 en bord de mer, dans un secteur classé Espace Remarquable de la loi Littoral et classé comme tel dans le Padduc (voté par les nationalistes qui doivent en principe le faire respecter). Il y a des lois, ne faut-il donc pas les appliquer à tous ? Pour certains, apparemment, c’est NON ! Pour eux, on peut construire dans les 100 m. du rivage, sur « Sa terre » même si elle est INCONSTRUCTIBLE, faire des pressions diverses sur les associations, dire des contrevérités, menacer, sans que ça ne les émeuve.
Que sont devenues depuis ces constructions, notamment en bordure de mer ?
Durant toutes ces années, les infrastructures construites en bord de mer par Julien Peretti se sont étendues (photos ci-dessous officielles pour preuves) et ont été verbalisées (au minimum le 22 juillet 2021). La comparaison des images IGN 2011 et Google Earth 2020, est-elle vraiment à commenter ? Importants défrichements, construction de pistes, hangar à hélicoptères et parkings, installation de nombreux bâtis, creusements de piscines…
Les constructions Peretti en bord de mer, images Google Earth en 2011 et en 2020 :
Les revenus engendrés par l’activité commerciale de cette zone littorale du domaine Peretti sont sans doute considérables.
Le CEO de Bionext Lab de Jean-Luc Dourson était associé sur une partie de ce business à partir de 2017. Ensuite on va nous parler de « nos valeurs » : ne faudrait-il pas parler plutôt de « nos intérêts » ?
“Le mensonge prend l’ascenseur quand la vérité prend l’escalier.” Pourquoi certains sont-ils là, non pas pour « expliquer et informer » ce qui serait normal, mais pour… « Influencer » ?
Certaines personnes qui semblent être amnésiques, n’ont jamais mis en cause la responsabilité du préfet Bouillon à l’époque et attisent aujourd’hui la haine contre les associations sans expliquer le problème complètement.
Pourquoi de nombreuses constructions sont-elles aujourd’hui édifiées dans des zones INCONSTRUCTIBLES ? Même J. Peretti s’en est offusqué, en disant qu’il y en avait autour de sa propriété à Coti Chjavari (un comble, il est conseiller municipal dans ce village et il s’en aperçoit maintenant ?) Question : qui a validé ces constructions ? Son maire ? Le préfet ? Qui n’a pas fait son boulot correctement ? Est-ce la faute des associations ?
Les astreintes : « Les amis de Peretti » ne disent JAMAIS, VOLONTAIREMENT que les associations (comme elles l’ont fait à d’autres reprises) ont décidé de ne pas procéder « à la liquidation de l’astreinte » due par J Peretti, en attente de la décision de la Cour de cassation.
S’il nous reste à tous un peu d’intelligence, posons-nous les bonnes questions :
Chì fà, chì ci si po fà ? (chanson des frères Vincenti!)
Le travail du journaliste est de connaître les faits, vérifier ses sources rigoureusement et « décoder » l’information pour ses lecteurs et non se montrer partisan pour qui que ce soit.
On entend dire parfois (par des gens qui ne font RIEN contre cela) : « Les bétonneurs bétonnent les plages, défigurent nos paysages, que fait U Levante ? “. Bref, ils oseraient presque nous faire croire que ce serait « la faute des associations » si la spéculation progresse en Corse. Ci vole à falla !
Et ne parlons pas de la mauvaise foi de celui qui écrit : L’urbanisation de la Corse et le « silence assourdissant des associations ». (O allora hè cionccu cume una campana ! )
Ci-dessous, quelques exemples d’annulations par U Levante de “projets bétons” :
Pitrusedda, 6 immeubles soit 60 logements : https://www.ulevante.fr/pitrusedda-pietrosella-le-tribunal-administratif-de-bastia-annule-un-projet-de-60-logements/
Calinzana, 18 villas – Curbara, 14 villas – Cervioni, 40 duplex – Grosseto Prugna, résidence de 10 studios : https://www.ulevante.fr/calinzana-curbara-cervioni-grussetu-prugna-quatre-projets-immobiliers-annules-plus-de-5-hectares-desa-espaces-strategiques-agricoles-sauves/
Bunifaziu, hôtel et 7 villas à Sperone, 28 suites avec piscines à Sant’Amanza : https://www.ulevante.fr/bonifacio-pour-des-hotels-nouveaux-oui-a-condition-quils-soient-legaux/
Calinzana, 11 bâtiments soit 29 logements, 8 villas : https://www.ulevante.fr/ta-deux-projets-immobiliers-annules-a-calinzana-une-oliveraie-sauvee/
Bunifaziu, deux résidences de tourisme (32 logements et 46 appartements) : https://www.ulevante.fr/bunifaziu-deux-gros-pc-illegaux-annules-par-le-t-a/
Coti Chjavari, https://www.ulevante.fr/la-depossession-de-nos-sites-remarquables-va-t-elle-continuer/