Manghjà nustrali, un’alta primura – L’autonomie alimentaire de la Corse : une cause territoriale

Un rapport extrêmement intéressant a été présenté et adopté à la séance plénière du CESECC le 23 mai et publié le 30 novembre 2023.

Les auteurs, parmi lesquels il faut souligner le rôle primordial de François Casabianca, démontrent “qu’actuellement la terre n’est plus considérée comme un bien commun à respecter et à partager, une terre nourricière, mais comme un bien économique marchand. Cela représente un bouleversement majeur y compris sur le plan anthropologique. Les terres agricoles à forte potentialité sont les principales victimes de cette marchandisation qui conduit à les artificialiser pour les rendre constructibles. Ce sont nos paysages et notre relation à la nature qui sont affectés également. Il sera nécessaire de reconsidérer la terre et ses usages, en partageant cette vision dans la société.”

Le texte expose les moyens de réduction des dépendances alimentaires actuelles et met l’accent sur les productions légumières qui demeurent largement déficitaires et l’autonomie fourragère des exploitations d’élevage : il est indispensable “de restaurer une fonction nourricière dans les activités agricoles et d’élevage en Corse“,

Les auteurs affirment que :

  • “la préservation des terres agricoles constitue un sujet de première importance” (l’inconstructibilté des ESA, les espaces stratégiques agricoles du PADDUC, devrait donc être respectée!)
  • “la Corse a besoin d’une politique foncière qui empêche ses meilleures terres d’être artificialisées. Et également d’une dynamique d’augmentation du nombre d’actifs agricoles.

Et la conclusion est résolument optimiste ! : “loin d’être utopique, la perspective d’une réduction sensible de nos dépendances actuelles semble largement réalisable pour peu qu’on s’en donne les moyens.”

Un rapport à lire attentivement et dont il faudra s’inspirer !

https://www.isula.corsica/cesec/attachment/2528922/

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