La « paillote Carta », commune de Coti Chjavari, plage de Verghja, n’est plus là
Et le Préfet Mirmand vient de refuser le permis de reconstruction.
Oh ! elle a fait parler d’elle la “paillote Carta”! Dans les hebdomadaires ou les reportages télé, dans la rubrique justice ou la rubrique mondaine… elle a défrayé la chronique.
Pendant de trop nombreuses années sur plusieurs centaines de m2 au sol, elle a occupé le domaine public maritime et une grande partie de la pinède, dans la bande des 100 mètres, entre la plage et la route départementale, site doublement inconstructible puisque classé zone naturelle d’intérêt écologique floristique et faunistique de type 1 et espace remarquable de la loi Littoral.
Une équipe de France 3 Corse y fut agressée en août 2011, des militants de l’association GARDE également. L’établissement a fait l’objet, pendant des années, de nombreux procès-verbaux et de contraventions de grande voirie. Mais elle était toujours là, se moquant des décisions de justice et des lois, déployant ses transats et ses parasols, vantant son restaurant et sa boîte de nuit…
Depuis 2007 elle se dressait sur des terrains appartenant à la société du Sud et du Levant.
Elle était l’un des symboles de l’impuissance de l’État à faire respecter ses propres lois en Corse et cela faisait désordre. Fin 2012, le préfet Strzoda obtient un miracle : Johan Carta démolit tout, entrepose dans la pinède, quelques mètres plus haut, planches et autres matériaux et « A Pineta » ne rouvre pas en 2013. Mais … le 16 mai 2013, J. Carta dépose une demande de permis de construire pour un établissement de type restaurant ayant une surface de plancher de 814 m2 avec un avis favorable du maire.
Le préfet Strzoda quitte la Corse en juillet et laisse un vrai cadeau empoisonné au Préfet Mirmand. Et ce dernier vient de refuser le permis de construire, refus basé sur de nombreux articles de loi (1 : arrêté de refus de PC). Un refus « normal », mais la Corse a tellement vu perdurer des constructions manifestement très illégales qu’il faut saluer cet acte préfectoral. Une nouvelle ère débuterait-elle ?