Verbalisée à de nombreuses reprises par la DDTM 2B, la paillote “Crocodile Bar”, commune de Solaro, exploitée depuis avril 2011 et édifiée sans autorisation ni permis, devra être démolie dans les deux mois sous astreintes de 150 € par jour de retard. Le jugement du tribunal correctionnel est tombé le 7 septembre 2018.
Suite à des recours de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer), le tribunal administratif avait déjà :
- en avril 2014 confirmé le refus d’autorisation d’occupation temporaire (AOT),
- en juillet 2016 condamné le propriétaire à 12 000 € d’amende et à la remise en état des lieux avec astreintes (jugement non exécuté),
- en mars 2017 annulé le PC tacite délivré illégalement par le maire de la commune, mais qui, lui, n’est pas condamné…
- en mai 2018 condamné le propriétaire à liquider les astreintes dues.
Le “Crocodile Bar” sur la plage de Solaro, image Via Stella, 7/09/2018
L’histoire de cette paillote démontre que si l’État ne démolit pas lui-même la construction, les décisions de justice ne sont pas exécutées par les auteurs des infractions et le commerce, sans doute rentable malgré les astreintes, perdure.
La paillote “Crocodile Bar” rappelle, en Corse, les nombreuses autres paillotes sises sur le DPM, plusieurs dizaines en Corse, plusieurs fois condamnées mais jamais démolies comme à Aleria, Purtivechju, Calvi, etc. L’une des plus célèbres étant “Mar & Beach”, à La Revellata (Calvi).
Le Crocodile Bar occupait une surface de 49 m2 en décembre 2013, date de la première contravention de grande voirie établie par l’État, et occupe une surface de 337 m2 en 2018 !
Située en zonage Npr du PLU de Solaro, et en espace remarquable (ERC) du Padduc où toute paillote est interdite, elle ne peut donc pas être autorisée et les lieux doivent être remis en état.
La paillote est située en espace remarquable (ERC) du Padduc
Image Google Earth juillet 2017